Test du déshumidificateur Erikssøn Dry Pro Plus : performant jusqu’à 20 litres/jour

L’humidité excessive dans une habitation est une source de désagréments constants : sensation de froid, apparition de moisissures ou encore difficultés à faire sécher le linge. Face à cette problématique, le déshumidificateur Dry Pro Plus se présente comme une solution polyvalente. Nous l’avons mis à l’épreuve pour déterminer s’il tient réellement ses promesses et peut assainir efficacement votre intérieur.

Déballage et premières impressions

Dès la réception du déshumidificateur Dry Pro Plus de la marque Erikssøn, l’appareil impose une présence certaine. Avec ses dimensions de 31,5 cm de largeur pour 47,5 cm de hauteur et un poids de 12,6 kilogrammes, il se situe dans la catégorie des appareils domestiques robustes. Le design est sobre et fonctionnel, une coque blanche en plastique ABS qui semble durable et facile à nettoyer. La première manipulation révèle un assemblage de qualité. Les quatre roulettes intégrées se montrent immédiatement utiles pour déplacer l’appareil sans effort, un détail appréciable au vu de son poids. Sur la face avant, un affichage numérique discret s’illumine pour indiquer le taux d’humidité ambiant, une information dupliquée depuis le panneau de commande principal situé sur le dessus. L’ensemble inspire confiance et suggère une conception pensée pour l’efficacité plus que pour l’esthétique pure, ce qui est précisément ce que l’on attend d’un tel équipement.

Mise en service et prise en main

La mise en route du Dry Pro Plus est relativement intuitive, bien que la notice fournie soit, comme l’ont souligné certains utilisateurs, plutôt succincte. Le panneau de commande supérieur est clair : un écran central entouré de six boutons tactiles permet de tout piloter. On y trouve le réglage de la vitesse de ventilation, la programmation d’une minuterie, le verrouillage des commandes et, surtout, la sélection du mode de fonctionnement. L’appareil propose trois options principales : un mode déshumidification automatique où l’on fixe un taux d’humidité cible (réglable par paliers de 5 %), un mode continu pour les situations extrêmes, et une fonction sèche-linge particulièrement intéressante. Cette dernière s’avère très efficace pour accélérer le séchage des vêtements en intérieur, un véritable atout en automne ou en hiver. J’ai noté que l’appareil mémorise le dernier réglage utilisé, ce qui permet, via une prise connectée, de le piloter à distance de manière détournée. Un bon point pour pallier l’absence de connectivité native.

Analyse des performances et de l’efficacité

C’est sur le terrain que le Dry Pro Plus doit faire ses preuves. Je l’ai installé dans mon sous-sol d’environ 45 m², une pièce sujette à une humidité persistante, oscillant souvent autour de 65-70 %. La promesse d’une capacité d’extraction de 20 litres par jour est ambitieuse, et les résultats sont à la hauteur. En moins de quatre heures de fonctionnement, le taux d’humidité est descendu à 50 %, une différence perceptible non seulement sur l’hygromètre mais aussi sur l’odeur de renfermé qui s’est considérablement estompée. La quantité d’eau collectée dans le réservoir est impressionnante. Ce dernier, d’une capacité de 2,5 litres, se remplit rapidement lorsque l’appareil tourne à plein régime. L’arrêt automatique lorsque le bac est plein est une sécurité indispensable. Pour une utilisation prolongée sans surveillance, le raccordement du tuyau de drainage continu fourni est la meilleure solution, bien que sa mise en place nécessite une attention particulière. Côté bruit, le son est celui d’un ventilateur puissant. À vitesse maximale, il est audible et peut être gênant dans une chambre la nuit. En revanche, dans une pièce de vie, une buanderie ou un sous-sol, il se fond rapidement dans le bruit ambiant.

Consommation électrique et bilan technique

La question de la consommation énergétique est centrale pour un appareil destiné à fonctionner plusieurs heures par jour. La fiche technique officielle annonce une puissance de 185 Watts, une valeur très compétitive pour un déshumidificateur de cette capacité. Toutefois, il est préférable de noter que cette mesure correspond probablement à une moyenne en conditions optimales. Lors de mes observations, et en recoupant avec les retours d’autres utilisateurs, la consommation réelle lorsque le compresseur est actif se situe plutôt autour de 270 à 320 watts. La consommation chute drastiquement lorsque le taux d’humidité cible est atteint et que seul le ventilateur tourne. Cette performance énergétique reste donc correcte, mais il faut être conscient de ces pics de consommation. L’entretien est simplifié au maximum : un filtre à air situé à l’arrière est facilement accessible et lavable, une opération à effectuer régulièrement pour maintenir l’efficacité de l’appareil. La disponibilité des pièces détachées pendant 5 ans est également un gage de sérieux et de durabilité de la part de Erikssøn.

Bilan du test

Mon avis sur ce produit

Après plusieurs semaines d’utilisation, mon avis sur ce déshumidificateur Erikssøn est assez clair : il est d’une efficacité redoutable pour assainir l’air et sa fonction sèche-linge est tout simplement bluffante, à la fois performante et discrète. J’apprécie aussi son design et ses roulettes bien pratiques. Cependant, cette performance brute est malheureusement desservie par une expérience utilisateur frustrante. La notice étant quasi inutile, la programmation devient vite un casse-tête et l’on se heurte à un réservoir qui se remplit trop rapidement à mon goût, obligeant à des vidanges fréquentes. Son appétit énergétique se fait sentir sur la facture et, bien que son niveau sonore soit acceptable en journée, il est impossible de le laisser tourner la nuit dans une chambre. C’est donc un appareil puissant qui fait parfaitement son travail principal, mais dont les défauts d’ergonomie et la consommation gâchent une partie du plaisir au quotidien.

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